Gregor Admin
Nombre de messages : 97 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/01/2006
| Sujet: Schiltigheim - 25/11/2005 - Salle des Fêtes Dim 19 Fév à 3:17 | |
| Photos du concert : - sur le Malvenu (photos de Smol) Dans la presse : - Les Dernières Nouvelles d'Alsace du 29 novembre 2005 a écrit:
- La parade des Weepers
C'est certain - le tournant rock des Weepers Circus est avéré, et diablement réussi. Concert à Schiltigheim où l'humour le disputa à l'émotion : les strasbourgeois ont montré que l'accélération de leurs rythmes n'a pas émoussé la poésie de leurs textes. C'est à pas de loup et coiffés de chapeaux haut de forme que telles des ombres les cinq compères débarquent sur la scène de la salle des fêtes. Eclairage, minimaliste pour atmosphère lugubre. Puis les premiers accords électriques invitent à une plongée dans La monstrueuse parade (Wagram), titre du dernier album sorti en octobre. Univers torturé, en noir et blanc, parsemé d'éclats de rires salvateurs. C'est avec L'oiseau de paradis que commence le voyage, qui nous emmène sur les bords du Mississippi pour un Seul carrément blues, harmonica à l'appui. Avec l'incontournable Maurice, ce tour du monde musical se poursuit de « Naples à Washington, de Londres à Caracas ». La touche Weepers est subtile : textes « néo-surréalistes » (« Quelqu'un m'a tué ce matin/mais je ne sais pas qui/Est-ce le colonel Moutarde/ou ma bouteille de whiskey ? ») habillés par une musique complexe et riche, mâtinée d'un rock décomplexé et généreux. La théâtralité de la mise en scène, intelligente, permet aux cinq Alsaciens de se faire tour à tour montreurs de foire et conteurs de déboires - on y assiste, ému, à l'union touchante de L'ombre et la demoiselle. Sur Le monstre, la voix d'Alexandre George, claire et ferme, se fait conquérante. Les cuivres s'en donnent à coeur joie, et la chorégraphie se veut volontiers potache. L'énergie longtemps contenue explose à grands riffs de guitare. Le public saute en rythme sur Ça passe, dont l'ambiance rappelle celle des Blues Brothers. Les saxos s'excitent. Franche rigolade avec La fille et le loup et numéro (tragi-)comique du guitariste Eric Guerrier, « homme à femmes » célibataire et Roi Soleil autoproclamé. Après la magnifique La renarde, reprise en coeur par la salle, c'est sur des versions hip-hop puis disco de Sans moi tu es tout que s'achève un concert très habité, cocktail réussi entre grandiloquence et intimisme, humour et poésie.
M. Mvx. | |
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